LE FÉMINISME, QUÈSACO ?

D’où vient-il et que signifie être féministe ?

Le féminisme n’a qu’une cinquantaine d’années et pourtant aujourd’hui, il est sur toutes les lèvres. Mais connaissez-vous vraiment l’histoire du féminisme ? Ce dernier ne se résume pas à une série de hashtags sur les réseaux et à des actions chocs seins nus.  Dans cet article, nous allons revenir sur les bases du féminisme et l’héritage dont nous profitions aujourd’hui.

Le féminisme se divise généralement en trois grandes vagues : la première vague se situe à la fin du XIXe siècle – début XXe siècle / la deuxième entre 1960 et 1980 / et la troisième à la fin des années 80 et début des années 2000. Chacune de ces vagues avait des revendications spécifiques et ont construit la société d’aujourd’hui.

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Le féminisme n’est pas une histoire de « filles »

« Le féminisme n’est pas une histoire de « filles », mais l’histoire d’un humanisme révolutionnaire qui a bouleversé le monde, comme peu d’idéaux peuvent se vanter de l’avoir fait. Cela mérite que l’on prenne au sérieux son histoire ». (Caroline Fourrest)

La première vague : fin du XIXe siècle – début XXe siècle

Hop on fait un saut dans le passé. Direction le siècle des Lumières, c’est ici que beaucoup se jouent : droit de vote, conditions de travail et droits à l’éducation… Vous l’aurez compris, c’est une période chargée pour les féministes et constitue les bases des droits de femmes d’aujourd’hui. Les suffragettes ont notamment marqué l’histoire de l’Angleterre en obtenant le droit de vote en 1918, en France il faudra attendre la deuxième guerre mondiale en 1944 pour l’obtenir. Mais ce n’est pas qu’une histoire de femme, de grands écrivains et philosophes comme Tocqueville ou Nietzsche se joigne aussi à la lutte. Cette première vague permettra donc d’arriver à une égalité civique et sera un vrai tremplin pour la suite.

La deuxième vague (1960-1980)

Cette deuxième vague s’attaque à l’inégalité des lois, les inégalités culturelles et questionne le rôle de la femme dans la société. En effet, l’après-guerre attire les femmes vers des professions qui leur permettront d’être autonomes financièrement, ce qui n’est plus compatible avec le rôle archaïque de « la femme à la maison avec les enfants » et ainsi dissocier la femme de la mère. Souvent vu comme une période plus radicalisée avec la création de nombreux groupes aux idées parfois différentes très différentes, on retiendra de cette deuxième vague la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse en 1974 et on verra apparaître une méthode de contraception : la pilule.

La 3ème vague souligne l’importance de prendre en compte les différences

La troisième vague (fin des années 1980-début des années 2000)

Dans les années 80, ça y est sur le papier la femme a les mêmes droits que l’homme. Mais en pratique, on en est loin. Les mentalités n’ont pas encore évolué et le patriarcat est toujours bien présent. À partir des années 90, une troisième vague se forme et perdure encore aujourd’hui. Nous ne sommes plus dans l’homogénéité des femmes mais plutôt dans l’expression de la femme sous toutes ses formes : prostituées, femmes de couleurs, queer, lesbiennes… Les mobilisations perdurent de façon moins uniforme mais toujours avec un idéal commun, la possibilité de jouir de son corps et de sa vie comme elles le souhaitent.

« La 3ème vague souligne l’importance de prendre en compte les différences : une mère en fauteuil roulant et une mère lesbienne font face à des défis différents. Des femmes sont victimes de double, voire de triple discrimination. » — Cathy Wong, militante féministe et antiraciste, présidente du Conseil des Montréalaises

Nous voici donc aujourd’hui où le combat ne s’affaiblit pas. « Me too », « Osent le clito », « balancent leur porc », « payent leur shneck »… Autant de mouvements qui auront rassembler les femmes et les auront aider à faire entendre leurs voix. Il y a aujourd’hui un groupe féministe pour chacune d’entre nous et qui se battent pour maintenir nos droits et les ouvrir un peu plus chaque jour !


Le féminisme en 3 livres :

Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe : renouvelle la pensée féministe en désacralisant la maternité.

Virginia Woolf, Une chambre à soi : s’interroge sur le muselage créatif des femmes et insiste sur la nécessité d’avoir son propre espace pour créer.

Virginie Despentes, King Kong théorie : réflexion sur le statut de la femme dans la société occidentale et des violences subit par les femmes.

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